1. Préliminaires à l’installation
1.1. Se procurer l’image iso
Voici l’adresse de la page Téléchargements sur le site officiel de la distribution. Choisissez le miroir le plus proche de votre domicile : https://archlinux.org/download
1.2. Installer l’image iso sur une clé USB
sudo dd bs=4096 if=image.iso of=/dev/sdb status=progress && sync
Une fois que l’image iso se trouve sur la clé USB, connectez celle-ci à l’ordinateur sur lequel la distribution sera installée et démarrez en prenant soin de modifier l’ordre de boot. Vous accédez au menu d’amorçage en pressant plusieurs fois la touche Esc ou bien la touche F11 ou bien encore la touche Supprimer (del). Ça dépend de la marque de votre machine. Choisissez la version de votre choix (UEFI ou msdos). Chez moi, la clé s’appelle Generic Flash disk (version msdos) ou UEFI generic flash disk.
2. installation de base
2.1. Configurer la langue du système en français
loadkeys fr
2.2. Vérification du mode de démarrage
ls /sys/firmware/efi/efivars
Si la commande affiche le répertoire sans erreur, alors le système démarre en mode UEFI. Si le répertoire n’existe pas, le système démarre en mode BIOS.
2.3. Connexion au réseau
Si vous êtes connecté avec le cable (c’est la solution que je vous conseille), contentez-vous de démarrer le protocole de configuration dhcpcd et de faire un test de connexion avec ping.
systemctl start dhcpcd
systemctl enable dhcpcd
ping archlinux.org
Si vous voulez vous connecter au wifi, entrez les commandes suivantes:
iwctl
device list
station wlan0 scan # wlan0 est le nom de mon réseau
station wlan0 get-networks
station wlan0 connect WLAN-Miamondo
passphrase *********
exit
Démarrez le protocole de configuration et tester la connexion avec ping.
systemctl start dhcpcd
systemctl enable dhcpcd
ping archlinux.org
2.4. Mise à jour de l’horloge du système
timedatectl set-ntp true
2.5. Partitionner le disque
« Nuker » les premiers octets du disque dur avec cette commande:
dd if=/dev/zero of=/dev/sda bs=4096 count=4096
Ouvrez le gestionnaire de partitionnement:
cfdisk /dev/sda
Choisissez dos si votre ordinateur est amorcé par un BIOS, ou gpt s’il est amorcé par UEFI.

Partitionnement BIOS
En BIOS, trois partitions vont être créées. La première aura une taille de 35 GB. Elle accueillera tous les fichiers de configuration nécessaires au bon fonctionnement du système d’exploitation. En outre, cette partition sera amorçable, c’est-à-dire que c’est elle qui démarrera la distribution. C’est une partition qui sera montée à la racine du système. Cette racine est symbolisée par une barre oblique /. Pour créer la première partition, il suffit de sélectionner Nouvelle à l’aide des flèches du clavier, et de valider avec la touche Entrée.

Ensuite, il faut renseigner la taille de cette première partition, soit 35G, avant de valider.

Ensuite, il faut sélectionner primaire et valider.

La première partition /dev/sda1 est configurée (Je l’ai surlignée en jaune). Une deuxième ligne apparaît (celle qui est en gris). Elle correspond à l’espace libre restant.

Comme je l’ai précisé plus haut, la partition /dev/sda1 est amorçable. Il faut donc sélectionner cette fonctionnalité et valider le choix, après s’être repositionné sur la ligne /dev/sda1. Un astérisque va apparaître dans la colonne amorçage.


La deuxième partition aura une taille de 8 GB. Ce sera la partition dédiée à l’espace d’échange qu’on appelle aussi la swap. Sa taille correspond a celle de la mémoire vive (RAM). Cette petite partition a pour mission de décharger la mémoire vive lorsque celle-ci est presque pleine.

Il faut penser à modifier le type, car c’est une partition un peu spéciale. Elle ne stocke pas de données ou du moins seulement pour soulager la RAM lorsque celle-ci est au bord de l’indigestion. Théoriquement, on n’est pas obligé de créer une partition SWAP, mais c’est vivement recommandé.


La troisième partition occupera la taille restante et sera dédié au /home, c’est-à-dire au répertoire qui contient le répertoire de l’utilisateur (ou des utilisateurs, il peut y en avoir plusieurs). Pour créer cette partition, il faut s’y prendre exactement comme pour la première. Il faut lui attribuer toute la taille restante, c’est-à-dire dans cet exemple, 888,5 GB.
Toutes les partitions sont définies et configurées. Il ne reste plus qu’à valider avec l’onglet Écrire avant de confirmer. La table de partitions est créée.

Pour résumer, le disque dur a été divisé en trois partitions qui sont:
/dev/sda1 * 35G 83 Linux
/dev/sda2 8G 82 SWAP (partition d’échange)
/dev/sda3 888,5G 83 Linux
Partitionnement UEFI
Avec l’UEFI, le partitionnement diffère quelque peu. Il faut d’abord créer une partition dédiée au /boot/efi d’une capacité de 300 Mo, par conséquent une toute petite partition. Mais elle est obligatoire.
/dev/sda1 300M type EFI system # /boot/efi
/dev/sda2 35G type Linux filesystem # / (racine du système)
/dev/sda3 8G type Linux swap
/dev/sda4 888,5G type Linux filesystem # /home
2.6. Formatage des partitions
mkfs s’utilise en lui adjoignant le système de fichier à l’aide d’un point, le tout suivi de la partition à formater. Attention, il y a un espace entre la commande de formatage et la partition.
mkswap formate l’espace d’échange, c’est-à dire la partition swap. Elle ne prend pas de système de fichiers en attribut. Là encore, il y a un espace entre la commande et la partition. Donc, dans le code-ci-dessous, on formate la partition /dev/sda1 en un système de fichiers de type ext4. On formate la swap. On formate la partition /dev/sda3 en un système de fichiers de type ext4.
mkfs.ext4 /dev/sda1
mkswap /dev/sda2
mkfs.ext4 /dev/sda3
Variante UEFI
ATTENTION! ne formatez la partition /dev/sda1 que s’il n’y a pas d’autres systèmes d’exploitation présents sur votre machine.
mkfs.vfat -F32 /dev/sda1
mkfs.ext4 /dev/sda2
mkswap /dev/sda3
mkfs.ext4 /dev/sda4
2.7. Montage des partitions
En mode BIOS
Les partitions sont formatées. Maintenant, il reste à définir les points de montage, c’est-à-dire l’endroit précis ou le contenu de ces partitions sera accessible. Les trois partitions seront montées automatiquement au démarrage de l’ordinateur et démontées automatiquement à l’extinction de ce dernier. Nous allons monter les partitions à un point précis de la clé d’installation. Ce point de montage s’appelle /mnt et il deviendra la racine du nouveau système. Lorsque l’installation sera terminée, il se réduira à une simple barre oblique : /
Cette partition formatée en ext4 est destinée à accueillir les fichiers de configuration du système, c’est-à-dire: /bin /boot /dev /etc /home /lib (…) /var
mount /dev/sda1 /mnt
La swap, c’est un peu spécial. Pour l’activer, il suffit d’entrer cette commande :
swapon /dev/sda2
La troisième partition est destinée à accueillir le répertoire de l’utilisateur (ou des utilisateurs) : Documents, Images, Vidéos, etc. Le répertoire personnel sera monté non pas à la racine du système mais dans /home. Or, /home n’existe pas encore. Il faut donc le créer avec la commande mkdir.
mkdir /mnt/home && mount /dev/sda3 /mnt/home
Résumé du montage en mode BIOS
mount /dev/sda1 /mnt
swapon /dev/sda2
mkdir /mnt/home && mount /dev/sda3 /mnt/home
En mode UEFI
Dans la variante UEFI, l’option -p de la commande mkdir permet de créer des répertoires intermédiaires sans générer d’erreur si ces derniers existent déjà. Ici, c’est le cas de /boot.
mount /dev/sda2 /mnt
mkdir -p /mnt/boot/efi /mnt/home
swapon /dev/sda3
mount /dev/sda1 /mnt/boot/efi
mount /dev/sda4 /mnt/home
2.8. Installation des métapaquets
À présent, passons à l’installation de la base du système avec les métapaquets base et base-devel. C’est la commande pacstrap qui va s’en charger.
pacstrap /mnt base base-devel linux linux-firmware
pacstrap /mnt pacman-contrib sudo nano dhcpcd networkmanager
pacstrap /mnt git unzip zip wget
2.9. Générer le fichier /mnt/etc/fstab
Ce fichier définit comment les partitions doivent être montées au démarrage.
genfstab -U -p /mnt >> /mnt/etc/fstab
2.10. Chrooter dans le nouveau système
On entre dans le nouveau système installé sur le disque dur. L’invite de commande change et la racine devient / au lieu de /mnt.
arch-chroot /mnt
2.11. Renseigner le nom de l’ordinateur
echo nom_ordinateur > /etc/hostname
2.12. Création d’un lien symbolique pour le fuseau horaire
ln -sf /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime
2.13. Sélection de la langue du système
C’est ce qu’on appelle la locale. Pour la sélectionner, nous allons éditer le fichier /etc/locale.gen et décommenter, c’est-à-dire supprimer le croisillon qui se trouve au début de la locale. Ainsi, l’instruction deviendra exécutable :
nano /etc/locale.gen
Si notre locale est le français, nous supprimons le croisillon devant fr_FR.UTF-8 UTF-8.

Il faut enregistrer avec Ctrl+X puis confirmer avec Y(es) et Entrée avant d’exécuter la commande suivante :
locale-gen
2.14. Configuration de la locale pour tout le système
echo LANG="fr_FR.UTF-8" > /etc/locale.conf
2.15. Langue du clavier
echo KEYMAP=de-latin1 > /etc/vconsole.conf
2.16. Générer l’image du noyau Linux
mkinitcpio -p linux
2.17. Définir un mot de passe pour l’utilisateur root
passwd # Suivre les instructions
2.18. Installer le chargeur d’amorçage
En mode BIOS
pacman -S grub
grub-install --no-floppy --recheck /dev/sda
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
En mode UEFI
pacman -S grub efibootmgr
grub-install --target=x86_64-efi --efi-directory=/boot/efi --bootloader-id=arch_grub --recheck
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
Redémarrage
exit
umount -R /mnt
reboot # Penser à retirer le clé USB